La Fondation François Sommer a lancé en juin 2017 son premier appel à projets dont les objectifs sont de promouvoir la gestion durable de la nature, en particulier de la faune sauvage, en encourageant l’un ou plusieurs des secteurs d’intervention suivants :
- L’amélioration de la connaissance du vivant ;
- Les actions de conservation et l’expertise de terrain ;
- La formation et l’éducation.
La Fondation a reçu 133 projets en septembre 2017 pour la première phase de sélection. L’appel à projets a abouti à une sélection finale de 11 projets en mars 2018 pour un financement de plus de 780 000 euros répartis sur 3 années.
Ces projets concernent une grande diversité d’écosystèmes (agricole, forestier, zones humides) situés en France Métropolitaine et en Outre-mer.
Pour en savoir plus sur les projets sélectionnés:
Tour du Valat
Dénombrements des oiseaux d’eau, Gestion et Chasse durable en Camargue
Les méthodes de recensement des oiseaux d’eau mises en place en Camargue depuis plusieurs décennies seront évaluées dans ce projet et les estimations issues de ces recensements permettront de mieux comprendre l’évolution de la distribution spatiotemporelle des anatidés. Enfin, ce projet engagera une réflexion innovante autour des modes de gestion des territoires et des prélèvements dans l’objectif de pratiques de gestion adaptative, c’est-à-dire actualisées au cours du temps, en fonction de l’état des populations et des résultats des expériences menées.
Ce projet collaboratif s’appuie sur un réseau de scientifiques, de gestionnaires d’espaces naturels et de représentants des chasseurs. Il croise la recherche scientifique en écologie appliquée et la prise en compte des modes de gestion locaux afin de développer les outils pour une chasse plus durable.
Le montant total du projet est de 493 132 euros. La Fondation François Sommer soutient ce projet à hauteur de 90 000 euros répartis sur les 3 années d’études.
Partenaires principaux :
– Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage,
– Réserve Naturelle Nationale de Camargue,
– Syndicat Mixte de la Camargue Gardoise,
– Société Nationale de Protection de la Nature.
Partenaires associés :
– Amis des Marais du Vigueirat,
– Fédération Départementale des Chasseurs des Bouches du Rhône,
– Fédération Départementale des Chasseurs du Gard,
– Centre National de la Recherche Scientifique, Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive,
– Compagnie des Salins du Midi et des Salines de l’Est,
– Conseil Départemental des Bouches du Rhône,
– Parc Naturel Régional de Camargue,
– Parc Ornithologique du Pont de Gau.
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INRA-Unité mixte de recherche « Agronomie »
Évaluation et valorisation des services rendus par la biodiversité en systèmes de grandes cultures
Ce projet s’intéresse aux aménagements écologiques (bande fleurie et redécoupage de parcelles), insérés en cohérence avec des systèmes de culture valorisant la biodiversité, on parle d’agriculture de conservation et d’agriculture biologique. L’objectif est d’évaluer quantitativement les effets de ces aménagements sur les auxiliaires des cultures (insectes, oiseaux, petits mammifères bénéfiques aux cultures), sur la régulation biologique des ravageurs, et sur la conservation des pollinisateurs et de vertébrés typiques de plaines agricoles. À travers des actions de communication et des ateliers de partage de connaissance, le projet souhaite rendre visible les interdépendances entre acteurs (chasseurs, naturalistes, apiculteurs, agriculteurs) afin d’encourager le développement de ces aménagements sur le territoire, en mobilisant la profession et l’enseignement agricole ainsi que les porteurs d’enjeux concernés par la biodiversité.
Le montant total du projet est 229 256 euros. La Fondation François Sommer soutient ce projet à hauteur de 90 000 euros répartis sur les 3 années d’études.
Partenaires principaux :
– Association Hommes et Territoires,
– Université Paris-Sud Orsay, Unité mixte de recherche « Écologie, Systématique, Évolution »,
– Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.
Partenaires associés :
– Association Pour une Agriculture Durable,
– Association Terres d’Yvelines,
– Chambres régionales et départementales d’agriculture des régions Centre-Val de Loire et d’Île-de-France,
– Fédération des chasseurs de l’Eure-et-Loir,
– Lycée agricole de Chartres la Saussaye,
– Les 27 agriculteurs impliqués dans le projet.
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Institut Agronomique néo-Calédonien (IAC)
Roussettes, chasse et prédateurs introduits en Nouvelle-Calédonie
Les chauves-souris frugivores ou roussettes de la Nouvelle-Calédonie jouent un rôle écologique primordial dans le fonctionnement des écosystèmes forestiers et occupent une place très importante dans la culture mélanésienne. Elles constituent un gibier très prisé par de nombreuses communautés. La pression de prélèvement croissante (chasse commerciale, prélèvements sanitaires, protection de cultures fruitières), la destruction de leurs habitats et la pression d’espèces animales introduites comme le chat haret mettent en péril certaines espèces de chauves-souris endémiques de l’île. Ce projet vise à apporter de nouvelles connaissances, en travaillant de manière concertée avec tous les acteurs concernés, afin de mettre en place une gestion adaptative des espèces de chauves-souris étudiées et d’assurer un équilibre des populations de roussettes tout en maintenant une activité de chasse raisonnée.
Le montant total du projet est de 432 836 euros. La Fondation François Sommer soutient ce projet à hauteur de 75 000 euros répartis sur les 3 années d’études.
Partenaires principaux :
–Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE, Aix Marseille Université),
-Institut de Recherche pour le Développement (IMBE-IRD-237, Nouméa).
Autres collaborations :
-Association pour la Conservation des Chauves-Souris de la Nouvelle-Calédonie,
-Centre d’Initiation pour l’Environnement de Nouvelle Calédonie,
-Conservatoire des Espaces Naturels de Nouvelle-Calédonie,
-Fédération de la Faune et de la Chasse de Nouvelle-Calédonie,
-Province Sud de Nouvelle-Calédonie.
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CNRS-Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive
Vers une approche intégrée de la gestion des sangliers
Ce projet a pour ambition de créer, autour de deux sites pilotes (Gorges du Gardon, Parc National des Ecrins), une dynamique collaborative enrôlant l’ensemble des parties-prenantes autour de la définition et de l’évaluation de mesures de gestion des sangliers. Ceci sera fait en s’appuyant sur une étude des déplacements des sangliers, qui offre à la fois des données objectives et un support cartographique autour duquel articuler une discussion Les objectifs étant de mieux comprendre les interdépendances fonctionnelles, économiques, sociales et écologiques des territoires concernés et de co-construire un outil de simulation pour explorer la dynamique spatiale des populations de sangliers selon différents scénarios d’occupation des sols, de gestion des milieux et des prélèvements.
Le montant total du projet est de 115 900 euros. La Fondation François Sommer soutient ce projet à hauteur de 86 900 euros répartis sur les 3 années d’études.
Partenaires principaux :
-Parc National des Ecrins
-Syndicat Mixte des Gorges du Gardon.
Partenaires associés :
-Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage.
Autres collaborations :
-Chambres d’Agriculture,
-Direction Départementale des Territoires et de la Mer,
-Fédérations départementales de chasseurs du Gard,
-2ème Régiment Etranger d’Infanterie (Nîmes, Gard)
-Sociétés de chasse locales.
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Syndicat Mixte Baie de Somme, Grand Littoral Picard
Améliorer les conditions de reproduction de la Sterne Caugek et de l’Avocette élégante en baie de Somme (Cayeux).
L’ambition du projet est de favoriser la nidification des laro-limicoles, notamment de la Sterne Caugek et de l’Avocette élégante pour permettre aux populations de ces espèces d’augmenter leurs effectifs favorisant ainsi la conquête de nouveaux territoires et de ce fait, de contribuer à améliorer leur statut de conservation. Cela passe par la restauration des différents sites de nidifications concernés, par la protection des oiseaux nicheurs des différentes menaces tel que la présence de prédateurs et la fréquentation par l’homme, et par la pose de clôtures et la mise en œuvre d’actions de communication ciblées.
Le montant total du projet est de 81 796 euros. La Fondation François Sommer soutient ce projet à hauteur de 59 168 euros répartis sur les 2 années d’études.
Partenaires principaux :
-Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage,
-Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres.
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Association RENARD
Agriculture et Biodiversité
La biodiversité doit être replacée au cœur des territoires agricoles et de la logique de travail des agriculteurs, sans compromettre la viabilité économique de l’exploitation. Ce programme en concertation avec les agriculteurs, au travers la réalisation d’un diagnostic agro-écologique et d’une proposition de plan de gestion simplifié pour chaque agriculteur volontaire, à pour but de protéger la biodiversité de manière viable et durable. L’objectif étant de promouvoir les bonnes pratiques, réduire les intrants chimiques et soutenir, du lancement du programme jusqu’à la mise en place des mesures, un modèle agricole plus respectueux des espèces et de leurs habitats.
Le montant total du projet est de 113 028 euros. La Fondation François Sommer soutient ce projet à hauteur de 79 120 euros répartis sur les 3 années d’études.
Partenaires principaux :
-Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Grand-Est.
Partenaires associés :
-Communauté de communes des crêtes préardennaises.
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Université de Rennes 1 – CNRS -Laboratoire ECOBIO Rennes
BUZHUG – La contamination multi-résiduelle par les pesticides dans les paysages agricoles menace-t-elle la faune ingénieure du sol et ses services écosystémiques ?
BUZHUG, un projet qui étudie les relations de dépendance entre la biodiversité et la contamination chimique dans les paysages agricoles.
L’usage des sols par l’agriculture moderne, les contaminations environnementales et les changements climatiques induisent des pressions multiples sur la biodiversité ingénieure des sols (les vers de terre, les BUZHUG en breton) qui peuvent conduire à son déclin. Est-elle toujours en bonne santé? A-t-elle les capacités de s’adapter et se maintenir pour pérenniser les services écosystémiques (support de la productivité végétale, maillon-clé de la chaîne trophique) dans les paysages agricoles? Autant de questions qu’investigueront des chercheurs du CNRS à Rennes en partenariat avec l’EHSEP (Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique de Rennes) et des usagers et gestionnaires de l’environnement, la CRAB (Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne) et la Fédération Régionale des Chasseurs de Bretagne.
Le montant total du projet est de 172 530 euros. La Fondation François Sommer soutient ce projet à hauteur de 79 598 euros répartis sur les 3 années d’études.
Partenaires principaux :
– Ecole Hautes Etudes en Sante Publique,
– Fédération Départementale des Chasseurs d’Ille et Vilaine,
– Fédération Régionale des Chasseurs de Bretagne,
– Laboratoire ECOBIO, CNRS-Université de Rennes,
– Laboratoire d’Etudes et de Recherche en Environnement et Sante.
Partenaires associés :
– Chambre Régionale d’Agriculture de Bretagne,
– Institut National de Recherche Agronomique – Unité expérimentale de la Motte (UE UE0787 Motte au Vicomte).
Autres collaborations :
-Conseil General de l’Ile et Vilaine,
–Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, Nantes, -Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux du Couesnon (35).
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Groupement Foncier Rural Eugène DAUBECK
Bois Landry Biodiversité
Les forêts renferment une large part de la biodiversité terrestre. Cependant, la gestion pratiquée en vue de l’exploitation de la ressource « bois » a le plus souvent un impact négatif sur cette biodiversité. Le projet « Bois Landry Biodiversité » vise à étudier l’impact du mode de gestion forestière sur la biodiversité d’une forêt. Pour cela, le projet comparera les variations d’indicateurs de biodiversité dans deux parties du Bois Landry, où une partie reste soumise à une gestion traditionnelle en peuplements homogènes sur de grandes parcelles, l’autre étant soumise à une gestion plus « continue » sur des parcelles de taille plus réduite.
Le montant total du projet est de 194 558 euros. La Fondation François Sommer soutient ce projet à hauteur de 87 984 euros répartis sur les 3 années d’études.
Partenaires principaux :
–Institut National de Recherche Agronomique – Laboratoire Comportement et écologie de la faune sauvage.
Partenaires associés :
–Centre Régional de la propriété forestière (Région Centre – Ile de France).
Autres collaborations :
–Association Eure et Loir Nature,
-Association ATENA pour les Terroirs, les Hommes Et la NAture.
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Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN)
Quantifier le déclin de la biodiversité
Bien que le déclin de la biodiversité soit devenu une question sociétale majeure, le statut de conservation de la plus grande partie des espèces reste inconnu. Le projet prévoit la mise au point d’une méthode innovante qui quantifie les risques d’extinction à partir de données d’abondance et/ou de séquençages génomiques. Celle-ci sera testée sur des insectes pollinisateurs, une moule d’eau douce, des oiseaux et les grands singes africains.
Le montant total du projet est de 155 000 euros. La Fondation François Sommer soutient ce projet à hauteur de 90 000 euros répartis sur les 3 années d’études.
Partenaires principaux :
-Muséum National d’Histoire Naturelle – Centre d’Ecologie et des Sciences de la Conservation (UMR 7204),
-Muséum National d’Histoire Naturelle – Institut de Systématique, Evolution, Biodiversité (UMR 7205),
-Collège de France – Centre Interdisciplinaire de Recherche en Biologie (UMR 7241).
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Fédération Nationale des Chasseurs (FNC)
« VENAISON » : Un projet national de capitalisation d’expériences, d’information et d’appui pour le développement de filières de proximité de valorisation de viande de gibier française
En France, 70 % de la viande de gibier (venaison) actuellement mise sur le marché est importée. Un projet de capitalisation d’expériences, d’information et de mobilisation pour le développement de filières locales de valorisation de venaison, dans un cadre d’équilibre agro-sylvo-cynégétique et sanitaire rigoureux sera mené sur l’ensemble du territoire. Par ses actions de valorisation de la venaison, le projet contribuera à l’emploi et à la diversification des activités agricoles et forestières en milieux rural.
Le montant total du projet est de 130 150 euros. La Fondation François Sommer soutient ce projet à hauteur de 40 000 euros répartis sur les 2 années d’études.
Partenaires principaux :
– Assemblée Permanente des chambres de Métiers et de l’Artisanat,
– Banque alimentaire, associations caritatives,
– Centre National de la Propriété Forestière,
– Conservatoire du littoral -European Landowners’ Organization,
– Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France, -Lycées Hôteliers,
– Office National des Forêts.
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Université de Picardie Jules Verne – CNRS – Unité EDYSAN
Archéologie des garennes médiévales
La biodiversité et la variété des paysages s’inscrit dans un temps long, associant étroitement les hommes et leurs milieux. Ce projet de recherche sur les anciennes garennes médiévales vise à croiser des méthodes archéologiques, archéoenvironnementales et géohistoriques pour montrer que la diversité des pratiques de chasse médiévales et modernes a généré une diversité des milieux, en validant l’hypothèse que la biodiversité actuelle puise ses origines dans les rapports anciens entre l’homme et le milieu.
Le contexte de la labellisation Forêt d’Exception© de la forêt domaniale de Compiègne est l’occasion d’approfondir des recherches et de communiquer auprès des acteurs du territoire comme du grand public.
Le montant total du projet est de 44 366 euros. La Fondation François Sommer soutient ce projet à hauteur de 5 000 euros sur un an.
Partenaires principaux :
– Direction régionale de l’action culturelle Hauts de France (Service régional de l’archéologie),
– Office national des forêts (Service archéologique, Fontainebleau, et Agence de Compiègne),
– Université de Paris IV-Sorbonne, UMR 8589 CNRS Centre Roland Mousnier.