RESTAURATION DES BORDURES DES CHAMPS

Les bordures extérieures de champs et de champs représentent des zones d’interfaces et constituent des milieux essentiels à la préservation de la faune sauvage et de la biodiversité en générale.

En plus de l’intérêt agronomique de lutte contre l’érosion et de l’intérêt général de lutte contre la pollution des eaux, les bordures de champs sont des milieux écologiquement intéressants en tant que refuges pour la flore naturelle, pour de nombreux arthropodes (les pollinisateurs et les entomophages qui permettent une lutte naturelle contre les ravageurs des cultures).

Les bords extérieurs de champs représentent une zone privilégiée pour la petite faune : zone de connexion des habitats et de déplacements des espèces telles que les mammifères, zone de nidification pour l’avifaune… L’intérêt des bordures de champs pour la biodiversité est lié à la stabilité de ces milieux, à leur surface dans la SAU, et à leur diversité (bords de chemins, de routes, talus, fossés, lisières de bosquets). Ces structures herbacées doivent venir renforcer les rôles des éléments fixes du paysage. Les fonctions environnementales des bordures de champs sont d’autant plus importantes que l’agriculture d’une région est intensive. Par ailleurs, en tant qu’éléments linéaires du paysage, elles sont considérées comme des corridors pour la dispersion des espèces végétales et animales dans le paysage agricole.

Une gestion adaptée de ces milieux, plus favorables pour la biodiversité, est aussi profitable d’un point de vue agronomique puisqu’elle limite le développement des adventices, au profit des espèces plus « prairiales » qui ne coloniseront pas la culture, elle porte des services de production : service de pollinisation, régulation biologique des ravageurs.

Fort de ces constats, le réseau technique Agrifaune (faire un renvoi vers Agrifaune : https://www.agrifaune.fr/) appuie les acteurs sur une meilleure prise en compte de ces espaces. L’objectif du réseau repose sur :

  • la sensibilisation et la valorisation de ces zones à enjeux auprès des acteurs du territoire (agriculteurs, collectivités, citoyens,…),
  • l’accompagnement des gestionnaires en fournissant des outils de diagnostic, des conseils de gestion et des solutions techniques pour revaloriser les espaces peu fonctionnels,
  • l’appui à la conception de mélanges de fleurs sauvages qui permet l’implantation pérenne d’un couvert adapté au territoire et à l’écosystème, aux activités agricoles et aux besoins des espèces qui fréquentent ces zones,
  • l’appui à l’expérimentation pour concevoir de nouveaux outils et pratiques innovantes.

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