Disparition d’Hubert Germain, dernier Compagnon de la Libération

 

 

La Fondation François Sommer tient à rendre hommage au dernier Compagnon disparu ce 12 octobre 2021, à l’âge de 101 ans. Seules 1038 personnes – parmi lesquelles François Sommer – appartenaient à cet Ordre créé par le général de Gaulle en novembre 1940. Toutes sont maintenant décédées.

Résistant de la première heure, il n’avait pas encore 20 ans lorsqu’il s’embarque pour l’Angleterre, afin de continuer le combat. Engagé dès l’origine dans les Forces françaises libres, il participe à la campagne de Libye, se distingue à Bir-Hakeim, El Alamein puis en Tunisie. Blessé en 1944 en Italie, il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle cette même année et participe au débarquement de Provence, prend part à la libération de Toulon et de Lyon avant de poursuivre l’ennemi dans les Vosges et en Alsace. Aide de camp du général Koenig, commandant les forces françaises d’occupation en Allemagne, Hubert Germain est démobilisé en 1946 avec le grade de lieutenant. Chargé de mission au cabinet de Pierre Messmer, ministre des Armées, de 1960 à 1962 puis, de nouveau, en 1967 et 1968, Hubert Germain entame une carrière politique. Maire de Saint-Chéron (Essonne) en 1953, il est élu député de Paris en 1962 et sera réélu en 1968 puis en 1973. Hubert Germain était membre du Conseil de l’Ordre de la Libération depuis décembre 2010. Par décret du 25 novembre 2020, il avait été nommé Chancelier d’honneur de l’Ordre de la Libération. Dernier compagnon, Hubert Germain venait d’être promu au grade de caporal-chef honoraire de la Légion étrangère le mois dernier.

L’Elysée a annoncé que le président Emmanuel Macron présiderait deux cérémonies pour lui rendre hommage, l’une au Mont-Valérien, l’autre à l’Arc de Triomphe, le 11 novembre.

Photo : Hubert Germain à Tunis en juin 1943. (c) Musée de l’Ordre de la Libération

 

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