Cérémonie en mémoire de Jacqueline et de François Sommer

En cette année 2023, la Fondation François Sommer rend un hommage particulier à ses fondateurs, François, décédé il y a 50 ans, et Jacqueline, disparue il y a 30 ans. Le 12 juin a été l’occasion de réunir les collaborateurs de la Fondation, actuels et anciens, les membres des Conseils d’administration, sans oublier quelques fidèles parmi les fidèles qui ont côtoyé les époux Sommer.

Une centaine d’invités s’est retrouvée lundi 12 juin au siège de la Fondation François Sommer, 60 rue des Archives à Paris, accueillie par son Directeur général, Alban de Loisy qui a salué la vitalité de cette institution singulière, au carrefour des arts et de la science, de la culture et de la nature et qui va bientôt souffler ses 60 bougies.

"François et Jacqueline reconnaitraient-ils aujourd’hui leur famille ? Oui assurément ! Certes, elle s’est considérablement agrandie – vous en témoignez ce soir par votre présence nombreuse et par la diversité des branches que vous représentez– mais les lieux ont été préservés (c’était le souhait le plus cher de François dans son testament moral), ils ont été conservés et même agrandis : le musée de la Chasse et de la Nature agrandi grâce à l’acquisition de l’hôtel de Mongelas en 2005, puis par le transfert des bureaux administratifs au 79 de la rue des Archives qui a libéré notamment le 2ème étage de l'hôtel de Guénégaud et a permis de dépasser les 150 000 visiteurs annuels. Le domaine de Belval, qui a retrouvé sa superficie d’origine et qui est aujourd’hui prêt à accueillir un nouveau centre de formation, de recherche, mais aussi de résidence artistique. Et enfin, l’Afrique. François Sommer serait heureux de constater que la Fondation poursuit une action au service de la conservation d’aires protégées en Afrique."

Eric Facon / Fondation François Sommer

Une conférence et des archives inédites

François Chemel, directeur de la communication et auteur de la biographie « François Sommer, un temps d’avance » (éd. Buchet Chastel) a présenté en avant première quelques pépites audiovisuelles fraichement restaurées et remontées pour l’occasion : une archive sonore de février 1967, avec les voix de François Sommer, Jean Sainteny, compagnon de la Libération, ministre des Anciens Combattants et Victimes de guerre du gouvernement Pompidou et André Malraux, ministre d’Etat chargé des Affaires culturelles – dont les discours ont été enregistrés le jour de l’inauguration du musée de la Chasse et de la Nature.

Un autre document daté de 1973, permettait de suivre les explications de Jacqueline à propos du Parc de vision de Belval, dans les Ardennes, destiné à faire découvrir au grand public une nature vivante et sauvage, d’apercevoir au fil d’un parcours aménagé des sangliers, des cerfs, des chevreuils, ainsi que des espèces européennes dont certaines, comme le bison, étaient présentes jusqu’au IXe siècle, dans les Ardennes.

Le parc de vision avait été inauguré par Robert Poujade, ministre de la Protection de la Nature et de l’environnement, quelques mois après la disparition de François Sommer. Enfin, les invités ont pu découvrir des extraits d’un film de 1954, « François le rhinocéros » réalisé au Kenya par les époux Sommer, racontant la capture du rhinocéros du zoo de Vincennes. Ce film, co-produit par Pathé, avait remporté le premier prix à la Biennale de Venise, dans la catégorie documentaire pour enfants.

L'auditorium rebaptisé, une plaque en l'honneur de Christian de Longevialle dévoilée

Eric Facon / Fondation François Sommer

Henri de Castries, président de la Fondation, a profité de cette cérémonie mémorielle pour rendre hommage à Jacqueline Sommer. Il a annoncé, qu’en accord avec le Conseil d’administration, l’auditorium situé au sous-sol du musée de la Chasse et de la Nature, porterait désormais le nom de la fondatrice. A l’accueil du musée, il a également dévoilé, en présence d’Armelle de Longevialle, une plaque en mémoire de Christian de Longevialle, collaborateur d’André Malraux, soutien précieux des Sommer dès 1964, président de la Fondation de 1993 à 2011. La plaque mentionne le rôle de ce dernier dans l’acquisition de l’hôtel de Mongelas (XVIIIe siècle), les longs travaux de restauration et la réouverture du musée en 2007, dans un nouveau parcours étendu à l’hôtel de Guénégaud.