La cérémonie de transfert du corps d’Hubert Germain, décédé le 12 octobre dernier à l’âge de 101 ans, se déroulera sur deux journées et en trois temps,
conformément au déroulé voulu en son temps par le général de Gaulle. La Fondation François Sommer s’associera symboliquement à cet hommage en mémoire de son fondateur, résistant de la première heure et Compagnon de la Libération (25/12/1904 -08/01/1973).
Dans une volonté de symétrie avec les cérémonies de 1945, le 10 novembre prochain, Hubert Germain, dernier Compagnon et ultime chancelier d’honneur, reposera sous la coupole dorée des Invalides, en Compagnie des maréchaux Turenne et Vauban, de Napoléon et des maréchaux Foch et Lyautey. Il sera veillé par des soldats, marins et aviateurs des unités « Compagnon de la Libération ». Les Français qui le souhaitent pourront venir se recueillir et lui rendre hommage, ainsi qu’à travers lui à ses 1037 Compagnons, constituant, selon les mots du général de Gaulle, « cette chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l’histoire de France ».
Le lendemain, le 11 novembre dans la matinée, il sera conduit depuis les Invalides, sur un engin blindé AMX-10 sans tourelle baptisé « Birr Hakim » escorté par la garde républicaine à cheval, sous l’Arc de Triomphe où son cercueil sera placé face à la tombe de « l’Inconnu », comme l’appelait le général de Gaulle. La différence entre les deux cérémonies est l’arrêt du convoi funèbre d’Hubert Germain, selon sa volonté, au pied des Champs-Élysées pour un moment de recueillement devant la statue du général de Gaulle. Enfin, après l’hommage de la Nation rendu par le président de la République à l’ensemble des Compagnons, à l’Ordre de la Libération et à son Grand Maître, le cercueil prendra la route du Mont-Valérien en attente de son entrée dans la crypte.
L’après-midi, au Mont-Valérien, dans une dernière séquence plus intime, en présence des personnels de l’Ordre de la Libération, des 23 Compagnons collectifs – 5 villes et 18 unités militaires-, des membres du conseil de l’Ordre, du conseil scientifique, des familles de Compagnons, ainsi que de scolaires de la ville de Suresnes qui abrite le monument de la « France Combattante », le président de la République entrera seul dans la crypte avec Hubert Germain, afin de saluer une ultime fois le dernier Compagnon de la Libération.